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LA GUERRE DE CORINTHE ( XIX )

Hyperion

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Suite à la bataille

Alors que les athéniens s'étaient engouffrés dans la brèche du centre, la position de leur flanc gauche était inespérée.

Les platéens, robustes comme à leur habitude, avaient fort bien encaissé la charge adverse dans un premier temps, puis avaient tout fait pour ne pas se laisser encercler par le grand nombre d'adversaires.

Leur expérience avait primé face à celle des Epibatais corinthiens.

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...

Il n'en était pas de même à l'opposé du combat, puisque le flanc droit athénien était à la peine.

Miltiade était toujours en prise avec l'unité de phalange à l'arrière du combat et ne pouvait venir en aide aux siens. Les hoplites athéniens devaient faire face aux mégariens, voisins couvant depuis toujours une haine viscérale à leur encontre.

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...

Comme dit précédemment, l'armée cédant sur une de ses ailes voyait alors en général la bataille lui échapper.

Et comme à l’accoutumé, ce sont les platéens qui finirent par enfoncer la leur. Les Epibatais corinthiens partaient tour à tour en déroute sous les charges toujours plus virulentes des hoplites.

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C'est alors qu'un immense étau commençait lentement mais surement à se refermer sur eux : les platéens d'un côté, et les athéniens de l'autre, qui s'étaient engouffré au préalable dans la brèche.

Cette partie de l'armée était maintenant complètement isolée de l'autre, et de leur général Kritodemos.

Ce dernier comprit qu'il ne pouvait plus compter sur eux, et qu'il dans les plus brefs délais enfoncer le flanc droit athénien pour avoir encore une chance.

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...

Les athéniens étaient complètement désorganisés, quand certains avaient effectué de grandes poussées, d'autres avaient cédé du terrain. Le résultat était que chaque phalange était isolée de celle voisine, tandis que Miltiade et sa garde n'arrivait toujours pas à se défaire des hoplites corinthiens.

C'était une question de minutes avant que les athéniens cèdent complètement ...

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...

Les platéens, au courant de l'avancée de la bataille, redoublèrent de forces pour écraser les derniers opposants maintenant complètement encerclés.

Ils hurlaient aussi fort qu'ils le pouvaient, redonnant ainsi courage à leurs frères bien à la peine.

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Le flanc droit corinthien avait faillit, entrainant leur défaite inéluctable. Les platéens se retournèrent sur les derniers combattants et les massacrèrent tous, y comprit le strategos Kritodemos.

La victoire s'était obtenu sur le fil, et les athéniens, encore une fois, remercièrent les platéens.

Mais les accolades joviales des vainqueurs ne durèrent qu'un temps, car des sons de cors résonnaient maintenant dans la valée ...

Les murmures emplissaient l'armée athénienne, les hommes cherchant à l'horizon d'où ces bruits pouvaient bien provenir.

" PAR ZEUS, LE SOLEIL BRILLE SUR TOUTE LA COLLINE ! hurla un platéen "

Tous se retournèrent, et contemplèrent le haut de la colline avoisinante, au sommet duquel scintillait un ligne n'ayant pas de fin.

C'est quand celle-ci entama une descente que les soldats comprirent que ce n'était en rien un maléfice, mais bien une armée, d'une taille qu'il n'avait jamais vu auparavant ...

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Miltiade entama une réorganisation de l'armée, du mieux qu'il le pouvait.

Les hommes étaient exténués, et pour beaucoup blessés.

A première vue, l'armée ennemie était allongée sur une distance avoisinant 3 fois celles athénienne, et composée uniquement d'hoplites.

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Miltiade fit un bref discours afin de remotiver ses troupes, apeurées.

" Soldats, nous avons pour mission de défendre notre patrie jusqu'à la mort ! Nos ennemis, marchant sur nous, n'ont qu'un but : bruler Athènes et massacrer nos femmes et nos enfants.

Nos frères du Nord sont en route, à la tête d'une armée que vous ne pouvez imaginez et tout ce qu'il leur faut, c'est du temps, et nous pouvons le leur donner.

N'ayons pas peur, soldats, de rendre visite à Hadès ce soir !

N'ayons pas peur, soldats, de donner notre vie pour sauvegarder toutes les autres ! "

Les athéniens entamèrent un crie de joie en l'honneur de Miltiade, tandis que les platéens, sur le flanc gauche, voyant les quelques 4000 hoplites les charger, avaient déjà oublier le discours de leur strategos.

L'un deux jeta sa lance à terre ainsi que son bouclier et prit la fuite, suivit par un second.

Alors que Miltiade hurlait pour garder l'attention de ses soldats, tous se regardaient pour voir la réaction du voisin.

Les corinthiens se rapprochaient encore et encore, dans un vacarme assourdissant de pas toujours plus rapide, signe que la charge était amorcée. Le sol tremblait au fur et à mesure de leur avancée sous les pieds athéniens, tandis que les cors rugissaient la colère des soldats prêt à venger leurs frères mort au combat !

De cette vision d'effroi, telle la mort qui accourrait sur eux, les platéens ne résistèrent pas un instant de plus, et prirent la fuite !

Les toxotais leur emboitèrent le pas, puis quelques athéniens, puis une phalange entière, puis toutes !

De la plus grande fidélité qu'ils soient, les platéens n'avaient pu se résoudre à mourir pour une cité qui n'était pas la leur ... pouvait-on leur en vouloir ?

On pourrait en débattre, mais plus tard. Il fallait d'abord courir, courir pour sauver sa vie !

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Source : L'AVENEMENT D'ATHENES ( RTW )



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