L'AVENEMENT D'ATHENES ( XV )
II / Prémices de l'Empire Athénien
La Prise d'Aegina
Melesias s'était vu confier la mission d'Aegina.
Cette île située juste au sud du Pirée avait été choisit comme première cible, du fait de sa position stratégique.
De plus, il fallait à tout prit empêcher les corinthiens de s'en emparer.
Il embarqua ainsi avec près de 2000 hoplites athéniens, 1000 alliés ainsi que des peltastes et toxotai.
Il décida de débarquer au plus loin de la cité d'Aegina, et d’établir un camp de fortune pour posséder un point de retrait.
Mais la flotte ennemie, très vite au courant des mouvements athéniens, rendit compte à Sthenelos d'Aegina, gouverneur de l'île, de la menace qui se présentait.
Ainsi, il décida d'envoyer toute son armée à l'extrémité Est de l'île et ainsi ne pas laisser les athéniens accoster.
Mais au dernier moment, Melesias ordonna un changement de cap de sa flotte vers l'Ouest.
Les troupes débarquèrent très rapidement, se positionnant maintenant entre l'armée ennemie, à l'est, et la cité d'Aegina.
Les athéniens ne perdirent pas un instant et se lancèrent à l'attaque de cette armée isolée, menée par le capitaine Deiphontes.
Elle était à première vue pourvue d'environ 4000 hommes, tout comme les athéniens, mais Melesias savait pertinemment qu'un grand nombre de marins Epibatai, redoutable sur les mers, étaient présent.
Ces derniers seraient le maillon faible de cette armée à n'en pas douter.
Le capitaine Deiphontes comprit assez promptement qu'il était acculé, la mer dans son dos, et que le combat était inévitable pour les siens. Tout d'abord désolé par l'erreur qu'ils avaient commis, le strategos ne perdit pas son sang froid et organisa son armée afin de pouvoir faire face, ses hoplites au centre et les Epibatai sur les flancs, suivit par les peltastes.
Melesias avait lui opté pour deux lignes de phalanges, afin de ne surtout pas céder en son centre face au cœur de l'armée adverse et pourquoi pas l'enfoncer le plus rapidement possible. Il avait dont fait le pari que ses flancs, en grande infériorité numérique, tiendraient suffisamment longtemps contre les marins.
La charge fut lancé par Deiphontes, tandis que les athéniens adoptèrent une posture défensive dans un premier temps.
Les peltastes en première ligne décochèrent deux salves qui n'arrivèrent pas à percer les défenses des hoplites.
Voyant qu'ils étaient d'une totale inutilité, Melesias ordonna instantanément le repli des peltastes tout en sonnant la charge !
Le combat pouvait débuter !
Le contact s'établit sur trois zones distinctes, au centre, où Deiphontes en personne combattait au coté de l'élite de son armée, ainsi que sur les flancs, où comme l'avait prédit le général athénien, les siens croulaient sous le nombre.
Une seconde bataille dans la bataille faisait rage entre les peltastes et toxotai qui se renvoyaient des salves destructrices.
Melesias ne s'attendait pas à un nombre aussi impressionnant d'adversaires, et sans plus attendre lança dans le chaos la deuxième ligne d'hoplites, qui chargea sous une pluie de flèches et de javelots.
Le strategos athénien avait du mal à visualiser ce qui se passait sur les flancs et envoya des soldats lui tenir compte de la situation.
Voici le rapport du flanc droit :
" Nos hommes se battent à presque 1 pour 2 strategos, mais nous tenons bon et ne perdons pas de terrain, ..., pour l'instant !
De l'aide serait nécessaire, à mon humble avis !
- J'ai confiance en mes troupes, soldat, et je ne vous permet pas de douter d'eux, lui répondit Melesias !
Le flanc droit tiendra, pendant autant de temps qu'il le faudra !"
" Antigone, mon général ! Je reviens du flanc gauche comme vous me l'avez ordonné !
- Quelle sont les nouvelles, soldat ?
- Ils sont nombreux, bien plus que nous, mais les hoplites alliés sont valeureux et taille en pièces les épibatai ! Un sacré carnage pour nos ennemis, ils ne sont pas taillés pour se battre comme de vrais hommes, et ils ne reverront surement jamais la mer, ça je vous l'assure !
- Bien, tout se passe comme nous l'avions prévu !"
Melesias revêtit alors son casque, puis tout en se munissant de son bouclier interpella sa garde personnelle :
" SOLDATS, ARMEZ VOUS, IL EST TEMPS D'EN FINIR ! "
Source : L'AVENEMENT D'ATHENES ( RTW )
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