Première bataille

Petit avant propos pour cette bataille, et cette future guerre plus en général !

Alors que sue l'île d'Aegina, par exemple, Melesias avait opté pour une double ligne hoplitique très astucieuse, Miltiade, que l'on a appris à connaître face aux thébains, use comme à son habitude de la stratégie la plus basique, mais efficace, grecque : c'est à dire les hoplites athéniens sur la droite, et les alliés ( platéens ) sur le flanc gauche.

Mais, alors que dans la plus grande majorité des cas, la victoire appartenait à celui qui enfoncerait l'aile faible de l'ennemi en premier, l'on a pu voir précédemment que les platéens avaient toujours étaient d'une extrême efficacité et se révélaient être d'une valeur équivalente aux athéniens.

Miltiade leur avait accordé toute sa confiance et ces derniers se battaient jusqu'à la mort pour lui.

Ainsi, le strategos n'hésitait pas à se positionner directement sur le flanc droit, les laissant seuls à l'opposé de la bataille, sans se soucier de leur discipline.

Et nous verrons qu'encore une fois, ce choix sera payant pour Miltiade.

De plus, les peltastes n'entraient clairement plus dans ses plans, y préférant les toxotai (archers). Ainsi, depuis qu'il avait vu la puissance des archers lors de ses précédentes batailles contre Thèbes, qui en avait recruté massivement du coté de la Thessalie, le général athénien avait œuvré pour instruire les siens au maniement de l'arc. Il pensait que l'absence de cavalerie pouvait être compensé par cette puissance de feu extraordinaire.

Les toxotais athéniens, certes peu entraînés et d'une toute relative efficacité, étaient donc tout de même intégrés à l'armée de Miltiade.

Il est a noté que Corinthe, tout comme Athènes et Sparte, ne dispose que de très peu de cavalerie ainsi que de peu de mercenaires du nord.

Par conséquent, cette guerre, au contraire de la dernière, sera une guerre purement hoplitique, comme les grecs en étaient les maîtres ; et la bataille qui allait se jouer maintenant verrait marcher une des plus grandes armées jamais mit debout par un cité grecque, Corinthe, jouissant d'une extraordinaire richesse tirée du commerce.

Kritodemos, valeureux général corinthien, était en mission pour saccager les fermes et les arbres fruitiers de l'Attique.

Ayant laissé le commandement provisoire de l'immense armée hoplitique à son bras droit Anaxilas, il s'était aventuré loin dans les terres ennemis.

Cette erreur lui serait impardonnable, puisque Miltiade était en marche forcée vers lui. Il savait que l'immense armée corinthienne n'était pas loin derrière, mais une victoire rapide lui permettrait peut être de les combattre séparément.

A vrai dire, le strategos athénien n'avait pas d'autres choix que de combattre, retardant ainsi l'avancée ennemie le plus longtemps possible jusqu'à l'arrivée de Xanthippe, et d'une armée, espérait-il, d'une taille conséquente.

Kritodemos, à l'approche des athéniens, ne rebroussa pas chemin, et au contraire leur fit instantanément face.

Tout l'orgueil grec réunit en un seul homme comme certains le qualifiait, mais bien aidé en ce jour par 4000 hommes à quelques milles derrière lui, surement déjà prévenu de la bataille qui allait débuter !

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Les deux armées pouvaient maintenant clairement se voir, et les réorganisations s'opéraient des deux côtés.

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La cavalerie corinthienne, très peu nombreuse, se positionna rapidement sur le flanc droit athénien afin de se rapprocher le plus possible de Miltiade, et pourquoi pas tenter de lui décocher une salve.

Mais Kritodemos ne s'attendait surement pas à ce que ses adversaires disposent d'archers.

Miltiade ordonna à ses toxotais de décocher une salve enflammée sur la cavalerie qui s'était maintenant trop rapproché, un carnage !

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Dans le même temps, l'armée corinthienne s'était lancé à l'assaut, alors que les athéniens adoptaient une position défensive.

L'on peut donc voir clairement le dispositif de Miltiade, avec les athéniens sur le flanc droit et les platéens sur le flanc gauche; les toxotais en retrait ainsi que deux unités de réserve, une à gauche et lui même sur la droite.

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Les athéniens encaissèrent difficilement la charge ennemie, alors que Kritodemos en personne était en première ligne.

Les corinthiens étaient nombreux, mais disposaient d'énormément d'Epibatai, marins grecs, qui avaient été réquisitionnés pour piller l'Attique, comme ils savaient si bien le faire !

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Alors que toute l'armée athénienne avait été fixée, une phalange d'hoplites avait contourné le front et prenait en étau Miltiade et les archers proche de lui. Le strategos n'avait pas le choix, et devait les combattre lui même !

Miltiade ne voulait pas se mettre dors et déjà en plein cœur de la mêlée, pour avoir encore pendant quelques temps un contrôle sur ses troupes et une vision générale de la bataille.

Il ordonna immédiatement à sa garde de se mettre en position pour recevoir la charge pendant qu'il se positionnait à l'arrière de celle ci.

" Toxotais, en retrait, en retrait !! hurlait-il "

Mais il était déjà trop tard, et ces derniers, apeurés, avaient prit leurs glaives dans la précipitation et tentaient de combattre les hoplites ennemis... grave erreur !

Dans le même temps, une petit unité ennemie chargeait les toxotais du flanc gauche.

Cette manœuvre était très intelligente; Kritodemos, en envoyant sa cavalerie en avance, avait ainsi, sans même le vouloir, obligé les athéniens à révéler la présence d'archers dans leurs rangs. Il avait ainsi envoyé deux unités contourner le front pour les occuper le plus longtemps possible, réduisant grandement leur impact sur la bataille.

Les corinthiens poussaient de plus en plus fort sur la ligne de front, appuyés par les peltastes dans leurs dos, libre de tout mouvement sans la menace des toxotais.

C'est alors que Miltiade s’aperçut d'une faille, qui pouvait peut être retourner la bataille en son sens :

Une brèche, large de 15 hommes, était présente dans le front, en son centre.

Kritodemos comprit très rapidement son erreur et ordonna à une unité de peltastes de venir combler la brèche.

Mais trop tard, les athéniens s'y étaient engouffré et flanquait maintenant les epibatais, une catastrophe pour les corinthiens !

A suivre

Source : L'AVENEMENT D'ATHENES ( RTW )